Face à l’adversité nous sommes tentés par la soumission, la révolte ou l’adaptation. Chaque choix à ses mérites, ses contraintes, ses inconvénients. Chacun relève d’un tempérament particulier en phase avec l’idée que nous nous faisons de nous-même et de la liberté. Mais je crois, je suis convaincu, que nous pouvons faire le choix d’être tout cela à la fois.
En 14/18 nous avions eu droit à la « drôle de guerre ». Celle d’aujourd’hui ne sera pas moins drôle : une « guerre du chat perché ». Vous savez, celle de nos jeux d’enfants où nous devions nous réfugier sur une hauteur pour ne pas nous faire prendre par celui qui joue le rôle du chat. Le chat, il est Russe, c’est en Ukraine qu’il sévit, cruellement … Les armes russes peuvent venir bombarder, massacrer, détruire les biens, emprisonner les résistants et déporter les opposants mais … les Ukrainiens, les Européens, n’ont pas le droit de rentrer sur le territoire russe, pas le droit de riposter pour anéantir l’ennemi, pas le droit de sauver leurs biens, ni leurs vies. Il suffira au « chat » d’aller se réfugier dans ses frontières pour se mettre à l’abri de toute riposte, de toutes attaques. Et la communauté internationale supporte ça ! Je ne comprends pas pourquoi l’Ukraine n’a pas encore déclaré officiellement la guerre à la Russie. Pourquoi l’Ukraine retient ses coups alors qu’elle est petit à petit asphyxiée par un ennemi très supérieur en nombre. L’usure du temps est favorable aux armes russes.
La frontière Russe devrait être déjà un endroit impraticable pour la logistique de ses armées, l’île aux serpents devrait être un morceau de rocher invivable, les pipelines russes devraient être de la ferraille, les centrales électriques de toutes les régions frontalières devraient être hors de services, les … Mais non. L’agresseur a tous les droits, dont celui de transformer son voisin en désert. A aucun moment on n’aura osé porter le fer et le feu chez l’agresseur, ni en Russie, ni en Biélorussie. Les ukrainiens meurent dans l’honneur… nous fait-on savoir à la télévision, belle consolation face à un gangster, Parrain suprême d’un empire, qui entend soumettre par la force ceux qui lui résistent. Drôle de guerre … à quel moment le prix à payer sera-t-il trop lourd pour que la guerre à l’Est de l’Europe prenne son vrai visage et que nos sociétés acceptent les dures réalités du prix à payer pour sauver une démocratie. A quel moment entendrons-nous le mot « ça suffit ! ». A quel moment ferons-nous comprendre aux armes russes que nous aussi disposons de quoi rayer ce « gangster » de la carte du monde. Il est temps de faire nos choix politiques et stratégiques. D’être le renard qui trompe le chasseur, d’être le loup qui chasse en bande ou être le caméléon qui sait devenir invisible.
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