Cinq cent milliards, le prix d’une trahison. L’abandon d’une nation à la prédation d’un tyran. Le montant de la proposition de Trump pour s’emparer d’une partie des terres rares de l’Ukraine. Combien demandera-t-il aux Taïwanais pour ne pas les lâcher ? Combien exigera-t-il pour laisser le Panama tranquille ? Combien de troupes américaines menacera-t-il d’envoyer au Groenland afin d’obtenir des avantages le laissant en mesure d’en exploiter les ressources face à un Danemark impuissant.
Pourquoi faire la guerre si l’on peut acheter les consciences, faire chanter les peuples et ses dirigeants pour les voir se soumettre à l’argent et à la force.Trump, pillard moderne, ne cache ni ses ambitions ni ses méthodes. Cinq cent milliards de dette à rembourser pour l’Ukraine au titre d’un chiche soutien militaire en équipements. Cinq cent milliards à rembourser sans conditions, sans garanties, sans discussions. Quel homme peut balayer d’un revers de la main le patriotisme d’une nation agressée ? Puis mépriser ouvertement toutes celles qui se sont portées à son secours ? Combien d’années avant de voir s’élever une tour Trump au centre de Moscou ?
Déjà, en délégitiment publiquement Zelensky qui a eu le courage de renvoyer son émissaire et son contrat odieux, il vient de donner le feu vert à son homologue russe de reprendre ses avancées pour remettre la main sur la Géorgie, réactiver ses réseaux d’influences dans les pays baltes. La Moldavie désormais s’attend au pire avec, à ses portes, les soldats russes de la Transnistrie. En quelques minutes Elon Musk peut couper son réseau de satellites aux récalcitrants.
A Gaza, des centaines de milliers de familles restent sans moyen, sans défense face à l’ogre du « grand capital ». Gaza sans les Palestiniens… quel âme corrompue a pu envisager une telle abomination. Et, dans quelques mois on ne parlera plus de sanctions contre l’agresseur russe « business has usuale ! ». Les élus du Congrès sont tétanisés, partagés entre stupeur et crainte du prédateur d’un capitalisme décomplexé. Plus rien, sinon la conscience de quelques braves, ne s’oppose aux ambitions impérialistes et territoriales de cet homme.
Américains ! Vous avez voulu, avec votre bulletin de vote, l’arrivée à la tête de votre nation d’un homme qui, avec ses amis milliardaires américains et russes, ne vous rendront pas plus heureux et qui, déjà, ordonnent la mise à mort sociale et économique de milliers d’hommes et de femmes. Il y a des jours comme aujourd’hui où je suis heureux d’être un Européen.
Prospective et Aventurier de l’écriture